The Blog with words & pics you like to check!

Articles tagués “Julien Millot

Médiév’Highline – La Prise du Château d’Apremont

016_140429.HighlineApremontBlog

Oyez, Oyez. Une chape de nuages gris plombait le ciel de Vendée. Sous un crachin peu engageant, nous sortions notre panoplie de highline du coffre de la voiture. Nous, c’est Julien Millot, Antoine Mesnage, Thibaut Zwolinski et moi. Si nous avions fait toute cette route depuis notre confortable bureau niché dans une vallée de Haute-Savoie, c’est que nous avions été mandatés pour faire les saltimbanques lors du rassemblement de l’EDHEC, une petite école de business.

« Une highline en Vendée? Il y a des montagnes là-bas » s’est-on vu demander. Eh bien non cher auditoire. Mais tout comme dans un pré sans arbre vous poseriez des A-frame, dans une région sans montagne, il y posèrent des châteaux. « Oyez, oyez », « saltimbanques », « châteaux », vous faites le lien? Cette highline était définitivement médiévale, et telle une quête de preux chevaliers, son installation fut épique.

« La prise de la tour Est fut aisée, ouverte au manants et aux gueux, ce fût par des escaliers grinçants que nous accédâmes à la coursive. De là, nous avions une vue imprenable sur le pays de Vendée où nous pûmes imaginer les hordes de bretons tenter d’assiéger le Château d’Apremont il y a de cinq siècle de ça. Mais nous observâmes surtout la seconde tour dressée en face de nous, délaissée, qui se détachait d’un ciel d’étain. »

« Je dû escalader la tour jusqu’au second étage afin d’y découvrir un passage menant au sommet de la tour et à la coursive. L’amas de vielles planches qui obstruait l’entrée était pris dans la fange et les débris. Lorsque la porte céda et que le jour entra enfin dans la vielle tourelle, une nuée de volatiles apeurés tournoyât autour de moi dans une odeur de mort et de fiante. Je taillasse difficilement un chemin dans les escaliers en colimaçon recouverts de branches et d’oeufs que je me gardasse bien d’écraser, ne voulant attirer sur moi la colère de volatiles à l’oeil torve. Une fois la voie ouverte, je m’en retournasse creuser le parterre de fiante afin d’y dégager une trappe ouvrant l’accès à mes frères d’armes. Nous pûmes dès lors installer notre machine guerre »

Extrait du journal de Fabricius Wittnerstein : Highlinus Vulagaris Vendéus

En bref, les tours furent cerclées et sanglées, la highline fut tendue et et déflorée par tous. Droit de cuissage oblige.

L’heure des festivités venue, le ciel s’était ouvert, laissant même quelques timides rayons de soleil réchauffer les murs froids de la forteresse. Julien et Antoine ont fait montre d’un sens du spectacle inné en faisant hurler donzelles et damoiseaux amassés aux pieds du grand rempart.

Le lendemain, aux aurores, alors que le jour hésitait encore à se lever, nous partîmes vers l’Est sur notre fier destrier. Oui, notre destrier, un pour quatre preux et valeureux chevaliers… C’est la crise pour tout le monde.


Comment le pire est arrivé…

012_140205.Nikon801_BonneAnnee

Les journées au bureau sont bien mornes, le soleil ne brille pas de l’hiver sur la maison des entreprises de Cons Sainte Colombe, alors pour ne pas sombrer dans le puits sans fond de la mélancolie, nous avons recourt à l’humour. Nous en usons toutes les facettes, en explorons les recoins les plus sombres et nous aventurons parfois même sur les pentes glissantes du mauvais goût. Sans jamais déraper hors de contrôle, cela va de soi.

L’idée fut lancée par une de nos têtes pensantes – dont je tairai le nom par respect pour ses proches – inspiré par la performance d’Alexander Polli pour ses voeux 2013 (http://www.youtube.com/watch?v=HZ3pvBHw_ZA) Julien fera donc ses voeux 2014 en wingsuit en passant au travers d’un… anus géant.

Nous sommes passés par toute une série de tests techniques qui nous ont conduits à choisir de la nappe en papier de mauvaise qualité afin d’y apposer notre griffe. Ni une ni deux, j’ai sorti un pinceau et la peinture pour réaliser mon plus imposant dessin à ce jour. Une vraie réussite.

Ne nous restait plus qu’à se placer au beau milieu du couloir de l’Ensa pendant que Julien et Freddy se préparaient au sommet du Brévent. Compte à rebours, décollage, stress, explosion anale, euphorie. Julien entrait dans l’histoire et déchainait le petit buzz internet que vous savez : Slackline Pirate Episode5

Encore une belle journée de boulot chez Slack.

Ce diaporama nécessite JavaScript.


Nature Wants To Play !

001.1_130630.NG_OverAll.Slack

Retour en image sur le côté slackine de ces derniers Natural Games qui se sont déroulés, comme toujours, à Millau fin juin.

 

La côte de popularité du slackline continue de grimper en flèche et les slackliners étaient massivement présents. Des Gorges de la Jonte au « Village » les nouveaux funambules se bousculaient au portique. D’année en année, il est bon de voir le niveau et le nombre de slackliners talentueux se multiplier. Ils sont de plus en plus nombreux à se déplacer avec aisance au-dessus du vide, sans parler du niveau en jumpline qui a littéralement explosé ces dernières années.

Preuve en fut lors du contest sur le stand Slack.fr, où les enchainements de tricks se suivaient dans une cadence infernale. Le public, chaque année plus nombreux formait une masse compacte vibrant au rythme des jumps.

 

Dans cette atmosphère électrique, comment ne pas penser à notre ami Damien Mercier, instigateur du slackline en France, qui nous quittait il y a un an déjà. Ses exubérantes exclamations et son enthousiasme manquaient à n’en pas douter à tous celles et ceux qui l’ont connu. Il aurait été fier, il aurait certainement jubilé devant une telle foule venue applaudir ceux qu’il y a encore quelques années, on regardait comme des illuminés marchant sur un fil.

Il était présent à travers nous tous, ses amis, sa famille. Tu peux être fier de toi mon pote, longue vie à la slackline, nous ne t’oublions pas.

Ce diaporama nécessite JavaScript.


Clin d’Oeil à l’ami Mercier

« Le roi est mort, vive le roi » Cela peut faire sourire. Pourtant cela aura été les premières paroles que Julien Millot m’aura dites lorsque nous avons appris le décès de notre ami, Damien Mercier, un des papas du slackine. Des paroles qui firent pointer un timide sourire sur mon visage trop triste.

La disparition de Damien le 1er Juillet dernier aura bouleversé un équilibre plus précaire qu’il n’y paraissait. Mais funambules de la montagne nous sommes; funambules nous resterons. Aujourd’hui, l’équipe Slack.fr a reprit sont équilibre et s’est agrandie pour voir ses rangs gonfler avec l’arrivée de Julien et la mienne.

Côté spirit, notre petit groupe d’ami slackeur organisa un petit hommage symbolique et à l’image de Damien. Nous nous sommes tous réunis autour des deux highlines qui lui étaient chères : Le Ritson Gap et le Hole de Mericer au Parmelan, sur les hauteurs d’Annecy.

Le lieu de la première highline française a attiré les foules durant ces cinq dernières années. Depuis sa première installation par Damien et Jon Ritson en août 2007, nombreux sont les adeptes de highline à s’être essayés au Ritson Gap. Des amitiés s’y sont forgées et la petite famille Slack.fr s’est vu grandir d’année en année.

Ces 4 et 5 août derniers, nous avons pu constater que la famille « slack » avait belle et bien prit de l’ampleur. Damien, en bonne figure paternelle du slackline français a su rallier une belle brochette d’amis à sa bannière. Sans compter les absents qui nous accompagnaient en pensées.

A cette assemblée d’amis proches, s’est joint la famille Mercier, pour que tous ensemble nous puissions rendre un dernier hommage à notre ami disparu.

Georges Brassens chantait son souhait d’être enterré sur la plage Sète sous un pin parasol, l’esprit de Damien quant à lui restera un peu sur les hauteurs de cette montagne qu’il aimait tant. Arvi l’ami !

Ce diaporama nécessite JavaScript.

A voir, quelques articles des missions slackline en compagnie de Damien et des amis, Les Fils de Thor, Between the Towers, Natural Games Bring Me High, Honeck Ta Mère.


Honeck Ta Mère (Highlinus Vulgaris)

Et voici les Bad Slackliners qui débarquent au pays de la choucroute et du vin blanc pour s’amuser sur une highline aussi vosgienne que nos vaches. Julien, Jelena et Tancrède nous ont rejoins la semaine dernière pour inaugurer ce qui devait être « notre » première highline en Alsace. (une sombre histoire raconte qu’une highline aurait déjà été tendu dans les contrées bas-rhinoises donc on ne peut pas vraiment appeler ça « LA » première)

Après une petite semaine à se nourrir copieusement de mets en voie de péremption, à grimper tous les cailloux passant sous notre chemin, à tournoyer au dessus d’une jumpline en back flip et front flip (Julien a trouvé un système astucieux pour ne pas se faire mal, un peu comme un benji pour les enfants…), la finalité de leur séjour « à la maison » ne pouvait être qu’une agréable session highline. Pour ce faire Damien et moi sommes allés un peu plus tôt repérer les lieux du côté du Honeck. La Martinswand s’est avérée être le spot idéal pour ces réjouissances funambulesques.

Voilà pourquoi, motivés et heureux de la semaine passée, nous sommes montés sur les crêtes pour y installer deux belles lignes donnant sur la plaine . Damien et Charles de slack.fr se sont aussi joint aux festivités. Au final nous étions un bonne bande de Bad Slackliners à s’amuser sur deux highline, la première nommée « Soleil Fuyant » de 15 mètres, partant du sommet du Petit Servain et la seconde, « Ho!Neck-A-Mouk » (tant de finesse) d’environ 25 mètres, tendu plus haut dans le site et bien moins gazeuse. Tout le monde avait de quoi y  trouver son compte. Julien, Jelena et Tancrède étaient contents de ne pas avoir à gravir un sommet à 4000m avant de highliner (ce que leur changeait un peu des dernières expéditions à Chamonix), Damien et moi étions contents d’avoir ouvert un spot accessible pas loin de chez nous.

Une expérience pas encore renouvelée, mais qui ne va certainement pas tarder. Avis aux amateur qui n’ont pas pu venir.