
Mon employeur met la clef sous la porte. Diantre! J’avais préalablement laissé divaguer ma plume dans un post dédié à la fermeture (oh combien douloureuse) de Slack.fr. Je ne reviendrai donc pas sur les causes de la chute de l’Empire Slack.

Ce furent sept confortables années passées à me prendre pour un king de la créa bien installé dans mon CDI. Le I, c’est pour « indéterminé », ça ne veut pas dire que c’est pour la vie, non, juste qu’on ne sait pas quand ça va s’arrêter. Un peu comme l’amour me direz-vous. Oui, c’est pareil, les plus naïfs pensent que c’est pour toujours mais au premier plan de licenciement qui passe, on se retrouve seul sur le bord de la quatre-voies tel un ce bon Médor sur la route des vacances. Des CDI j’en avais refusé avant celui-ci (ne souriez pas tout est vrai!) vous savez ce que c’est : la peur de s’engager, « et si ça durait vraiment pour toujours? » les questionnements habituels quoi… Eh bien voilà, je l’ai fait. Ma première expérience en CDI, waouh. Une expérience on ne peut plus formatrice sur le plan humain et artisitique, basée sur une franche camaraderie, une confiance mutuelle et réciproque, une volonté acharnée à ne pas rentrer dans un business plan taillé sur mesure, un esprit travailleur mais déconne, l’humour en fer de lance et la performance comme étendard.
Vous l’aurez compris, Slack.fr n’aura pas été une entreprise comme les autres (les vrais savent) et ce n’est pas un CDI que je vais regretter mais bien une famille créer de toute pièce avec ceux qu’on avait sous le bras quand il a fallu faire face à la disparition de notre pote le père fondateur, Damien. On s’est trouvé là, Charles, Quentin, Thibaut, Julien et moi, et nos femmes, et nos gosses ensuite, et on a fait ce qu’on faisait si bien avant, trouver notre équilibre. On l’imaginait moins fragile avant de basculer. Tant va la pierre à l’eau qu’elle coule…

Mais que ces notes funestes ne viennent ternir l’aube du matin à venir! Je souffle déjà sur les braises endormies de mon status de freelance, réchauffant mes sens endormis au brasero de mon inspiration, sentant gronder en moi une volonté mercantile, je ne pourrai contenir bien longtemps ma soif de marketing et de business! D’accord, je m’enflamme peut-être un peu, pardon. Bref, je reprends du service, ce post signe mon grand retour sur le marché de la photographie, brebis rangez vos agneaux, le loup sort du bois!
Libre nous étions, libres nous serons! Inch Allah!

ps : quelle surprise n’est ce pas? Avouez, aux vues de la qualité litéraire de ce texte, vous pensiez que j’allais annoncer mon entrée dans le monde guindé de la littérature francophone? Chaque chose en son temps mes amis, chaque chose en son temps…